Quelle est la définition du management participatif?

Management participatif, management collaboratif, management délégatif,...au final, que regroupent ces termes? Comment savoir ce que je mets en pratique? Cet article décrit le concept de management participatif ainsi que les outils qu'on y associe souvent.

Définition

Wikipédia définit le management participatif comme un type de management basé sur une intelligence collective de l'organisation. Elle tend à optimiser la collaboration du personnel, impliquant un dialogue entre managers et managés autour d'une problématique pour en faire sortir tous les bénéfices et les apports collectifs. 

Complétons cette définition du management participatif : selon nous, le management participatif regroupe l'ensemble des principes et des mécanismes qui permettent d'intégrer les travailleurs dans les décisions qui concernent leurs rôles et dans la vie de l'entreprise. 

C'est donc un style de management qui donne une place importante à la délégation du pouvoir et également à un partage du pouvoir. Nous croyons que la définition du management participatif va plus loin que  celle du management délégatif. L'équivalence des personnes y est davantage mise en place. Aussi, chacun est responsable de son ou de ses rôles, en dehors d’une délégation. 

L'ensemble des collaborateurs sont autonomes dans leurs rôles. Ils y effectuent des prises de décision, au travers notamment de processus de décision collective.

Les outils du management participatif

Outre la définition du management participatif, voici les principaux outils du management participatif:

  • De l’autonomie basée sur du cadre et des processus omniprésents
  • Des cadres de fonctionnement construits en mode participatif
  • Pour le supérieur hiérarchique ou l'encadrement: une posture inspirée par le « leader serviteur »
  • Des rôles en autonomie, agiles et gérés de façon décentralisée
  • De la visibilité des contributions de chacun(e), donnant du sens dans le travail
  • Des réunions collaboratives en intelligence collective: utiles, agréables, efficaces
  • Une ambiance de travail basée sur des relations authentiques
  • Un suivi de la qualité réalisé par les équipes elles-mêmes
  • Des outils de l’intelligence collective: élections sans candidat, décision par consentement, outils de brainstorming, etc.
  • Une culture de la rétroaction, du feedback
  • Des outils d’évolution continue : des mécanismes d’évaluation multi-sources, la prise d’avis, la gestion des tensions,...
  • Une gestion de projet en mode participatif
  • Pour les structures plus importantes: une structure en cercles
  • Pour les structures plus importantes: représentativité par le mécanisme du double lien
  • Pour les équipes les plus avancées : des équipes en autogestion

Il n'y a certainement pas qu'une seule définition du management participatif. Le plus important est que chaque entreprise puisse implémenter les caractéristiques du management participatif qui soient en accord avec sa propre définition du management participatif.  

 

Le curseur de participation

Chez Vital Projects, nous avons pour habitude de parler du curseur de participation. Il s’agit du niveau de participation qu’une entreprise va implémenter. Plus elle utilisera d’outils du management participatif, plus ce curseur sera élevé. 

Par exemple, une entreprise qui effectue les recrutements en impliquant les travailleurs de l’équipe mais qui, à côté de ça, n’applique pas d’autres outils du management participatif aura un curseur plutôt bas. Une entreprise qui effectue des recrutements participatifs, travaille selon une gestion dynamique des rôles, implique les travailleurs dans les décisions,...disposera d’un curseur plus élevé.

Est-il préférable d’avoir un curseur de participation élevé? Nous estimons que cela amène de nombreuses conséquences positives. Mais ce curseur doit être assumé et correspondre à une volonté authentique des dirigeants de faire participer les travailleurs. 

De cette façon, les outils du management participatif pourront s’ancrer de façon durable. Introduire les mécanismes participatifs peu à peu est sans doute préférable à un “big bang”.

 

Se former à l’intelligence collective

Le management participatif est un mode de management qui fait appel au bon sens. Et certains dirigeants affirment appliquer un management participatif de façon assez intuitive. Selon eux, demander l’avis ou les idées des travailleurs est systématique et suffisant. A nouveau, tout est question de curseur… 

Nous croyons que si l’on souhaite que la participation soit ancrée, elle doit s’accompagner de mécanismes et d’outils du management participatif. La participation devient alors l’affaire de tous. 

Dès lors, une connaissance des principes et outils devient importante pour l’ensemble de collaborateurs. La compréhension de la posture participative est également fondamentale si l’on souhaite éviter les tensions hiérarchiques. Le développement personnel doit également pouvoir prendre place. 

Il semble inévitable de mettre en place des mesures de soutien à l’introduction d’un management participatif. Notamment par des formations aux outils, à la posture, àla résolution de problèmes, au développement personnel, à la collaboration, etc. Tout ceci constitue un investissement qui doit être soutenu dans le temps. Cela fait peut-être partie d’une des contraintes ou d’une des limites du management participatif. Cela fera l’objet d’un prochain article. 

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